« Hip-Hop » ne désigne pas seulement un style de danse, mais un mouvement culturel et artistique qui a ses codes, son esthétique et son mode de fonctionnement propres. Des traces de cette « culture Hip-Hop » se retrouvent un peu partout dans la mode et la publicité. Toutefois, plus de quarante ans après sa naissance en Amérique du Nord, dans les ghettos du Bronx, le Hip-Hop reste toujours mal connu du public de la danse.
Ses connaisseurs revendiquent souvent comme mot d’ordre du mouvement Hip-Hop, celui de l’association Universal Zulu Nation fondée en 1973 par le DJ américain Afrika Bambaataa : “Peace, Love, Unity and Having Fun”, soit en français : « Paix, amour, unité et plaisir ».
Le mouvement Hip-Hop utilise plusieurs modes d’expression : danse, musique, rap et graffiti. La musique en est la forme la plus répandue. C’est avec elle que ce style est arrivé en France, notamment en 1984 avec l’émission de TF1 animée par Sidney. Le « Rap » en est une expression vocale, rythmée et syncopée, avec ou sans arrière-plan musical. Le « Graff » en est une expression graphique. Ses signes ésotériques écrits avec des alphabets cryptiques, ses peintures et fresques colorées, réalisées parfois dans l’espace public, séduisent aujourd’hui jusqu’aux galeristes et aux amateurs d’art.
Bien sûr, la danse Hip-Hop est ce qui intéresse au premier chef Danse & Cie. La danse Hip-Hop prend des formes variées et évolutives, mais toujours très chargées d’énergie. Sa gestuelle comporte généralement un important travail des articulations des bras, des jambes et des poignets, de dissociation des mouvements des différents segments du corps, et une utilisation originale du sol, inspirée en partie de la Capoeira brésilienne.