L’expression « Barres flexibles » désigne une méthode de préparation et d’entrainement du danseur inventée par Wilfride Piollet et son mari Jean Guizerix, tous deux « étoiles » à l’Opéra de Paris.
Cette expression est née sous la plume du poète René Char, dans un texte qu’il dédia en 1986 à ces deux artistes. « Le poète n’ignorait pas que nous nous entraînions sans nous tenir à la barre… que la gravité était notre référence et que nous désirions trouver les moyens de ne pas mettre le corps en branle sans l’impulsion d’un imaginaire poétique», raconte Wilfride Piollet dans son ouvrage Synthèse des barres flexibles.
Cette méthode d’échauffement, de visualisation et de travail du danseur, est fondée sur la construction de points de référence imaginaires, sur quoi le danseur peut s’appuyer pour mobiliser les seuls muscles nécessaires au mouvement. Ces appuis sont constitués par des lignes imaginaires par lesquelles, mentalement, le danseur relie entre elles deux parties de son corps.
Noël Cadagiani a été formé à cette méthode par sa créatrice, madame Wilfride Piollet au cours des années 2000. Il a pu ainsi suivre au plus près le développement d’une méthode qui imprègne aujourd’hui tout son travail de danseur, de chorégraphe et de pédagogue.
L’usage des barres flexibles renforce l’autonomie du danseur. Cette technique lui permet de prendre lui-même en charge son entraînement, et de construire son geste sans avoir besoin de la barre classique ni du miroir. La justesse de son mouvement résulte alors uniquement de sa bonne construction interne, en conformité avec sa morphologie et ses moyens personnels, résultat qu’aucun calcul rationnel ne pourrait atteindre. Elle permet également d’aider les danseurs à répondre avec succès aux demandes de chorégraphes dont les styles sont le plus souvent fort différents les uns des autres.
La méthode s’adresse aux danseurs de tous âges, de tous niveaux et de toutes disciplines telles que les danses classique, contemporaine, jazz ou hip-hop.